хороший репортаж о выставке казахов в Москве. Спешите (до 12 декабря)

Pour l’Union - Art contemporain

Saïd Atabékov. Les drapeaux.

Marat Guelman avait découvert les artistes provocateurs des années 90 qui règnent aujourd’hui en maîtres. Il est au cœur de la réactualisation en des termes religieux de l’éternel conflit occidentalistes contre slavophiles. On peut haïr Guelman, mais il est impossible de l’ignorer. Il est toujours et partout là, avec une seconde d’avance, où reprend l’étincelle, où bouillonne le temps. Guelman sent l’à venir – et est parti pour la direction du musée contemporain de Perm quand Moscou commençait de s’essouffler. Pour Guelman aujourd’hui, le vent vient de la steppe. Il apporte dans sa galerie de Winzavod l’exposition Art contemporain du Kazakhstan présentée à Perm, mais ici sous un format compact. La Russie déplumée après l’éclatement a longtemps ignoré son ventre centrasiatique. 20 ans durant, on n’a rien su dans la capitale des artistes kazakhs qui se développaient et, surtout, parcouraient le monde. L’art contemporain kazakh, c’est certes le nomadisme et la steppe mais confrontés à la ville dévoreuse et à la consommation universelle, c’est certes les idoles païennes mais traversées d’un siècle de bronzes soviétiques et d’actuelle montée de l’islam saoudien. L’art contemporain du Kazahstan, c’est tout sauf du folklore figé, c’est sublimer la limite de la guerre civile, expérimenter. La Russie d’aujourd’hui a tout intérêt à se tourner vers son Sud et son Est, à réintégrer culturellement ses territoires arrachés. Vive l’Empire libre !

Art contemporain du Kazakhstan. Alliance culturelle : Jusqu’au 12 décembre. Galerie Marat Guelman, Winzavod, 4-y Syromyatnitcheksy per., 1, str. 6. Métro Kurskaya